vendredi 25 février 2011

Niger/otages: une Française, un Togolais et un Malgache libérés


AFP - Publié le 25/02/2011 à 16:40

Niger/otages: une Française, un Togolais et un Malgache libérés


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Niger/otages: une Française, un Togolais et un Malgache libérés Une Française, un Togolais et un Malgache qui avaient été enlevés avec quatre autres Français en septembre 2010 dans le nord du Niger par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris de source sécuritaire à Niamey.
Une Française, un Togolais et un Malgache qui avaient été enlevés avec quatre autres Français en septembre 2010 dans le nord du Niger par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris de source sécuritaire à Niamey.

jeudi 24 février 2011

Libye: stoppez la répression

Libye: stoppez la répression

Envoyez un message en copiant ce lien:

http://www.avaaz.org/fr/libya_stop_the_crackdown_fr?fp
349,683 ont envoyé un message. Aidez-nous à atteindre 500,000

En Libye, les forces armées du Colonel Kadhafi font usage de mitrailleuses et d'avions de combat contre les manifestants pro-démocratie et des centaines de civils ont été tués. Faute de réaction internationale immédiate, la situation pourrait dégénérer en bain de sang national.

L'Union Européenne et le Conseil de Sécurité de l'ONU tiennent cette semaine des réunions d'urgence sur la Libye. Si nous parvenons à faire pression pour qu'ils passent de la parole aux actes, nous pourrons obtenir un accord sur une zone d'exclusion aérienne en Libye, le gel des avoirs de Kadhafi et de ses généraux, des sanctions ciblées contre le régime, et des poursuites internationales à l'encontre des responsables militaires impliqués dans la répression. De telles mesures pourraient stopper les bombardements aériens et diviser la structure de commandement autour de Kadhafi. 

Nous n'avons pas une minute à perdre -- le peuple libyen est en train d'être massacré par son propre gouvernement. Cliquez pour envoyer directement un message à toutes les délégations au Conseil de Sécurité de l'ONU, aux ministres européens des Affaires Etrangères et à la Haute Représentante de l'UE, les appelant à mettre un terme à la violence, et faites passer le message à tous. Envoyons-leur un déluge de messages pour obtenir des actes de leur part!

le régime du colonel Kadhafi qui serait en train de vivre ses dernières heures

Dans un geste désespéré, le régime du colonel Kadhafi qui serait en train de vivre ses dernières heures, a décidé d’accélérer le recrutement des mercenaires.Selon des sources à Alger, des émissaires du guide libyen dont les forces ne contrôlent plus qu’une partie de Tripoli et la ville de Syrte, seraient prêts à payer des millions de dollars afin de faire venir des mercenaires aguerris pour faire face à l’insurrection qui secoue le pays. Moussa Koussa et Al Moatassem Billah Kadhafi qui conduisent les troupes loyales à Kadhafi, ne font plus confiance à la première vague de mercenaires ramenée du Mali, du Niger et du Tchad. Ceux-ci mal entraînés et peu fiables, ont fui dès les premiers affrontements avec les manifestants. Plusieurs d’entre eux ont également disparu dans la nature juste après avoir touché l’argent que les autorités libyennes leur ont versé.

Aujourd’hui, Mouammar Kadhafi entouré par les caciques de son régime, sait qu’il a perdu la première manche de la bataille. Le chef libyen qui contrôle encore les médias et les finances, s’apprête à résister à Bab Laazizia dans un périmètre de six kilomètres carrés. Il compte se retrancher le plus longtemps possible avant de passer à une phase de reconquête. Pour ce faire, le colonel aurait envoyé des émissaires aux dirigeants du Polisario avec qui il a gardé de très bonnes relations pour leur demander de lui envoyer quelques milliers de combattants. Certaines sources en Algérie parlent de centaines de combattants du Polisario qui auraient déjà franchi la frontière algéro-libyenne vers des camps militaires proches de Tripoli. L’objectif de Kadhafi est d’utiliser les serbes et les ukrainiens pour piloter les hélicoptères et les avions de l’armée, alors que les combattants du Polisario conduiraient les combats au sol. D’ailleurs, et d’après l’agence de presse officielle libyenne JANA, le leader du Polisario Mohamed Abdelaziz a été l’une des rares personnes qui a réussi à parler à Kadhafi. Lors de la communication téléphonique, le guide de la révolution aurait promis à Mohamed Abdelaziz des sommes considérables d’argent et des armes pour reprendre la guerre contre le Maroc. Dans son discours du mardi, Kadhafi avait en effet clairement dit que les nations qui allaient lui venir en aide sont toutes originaires du Sahara. Une allusion claire à l’aide qu’allait lui fournir le Polisario.


(Source : maghreb-intelligence.com)

La révolution arabe peut elle se répercuter en Afrique noire et au Cameroun ?


Voici une question qui préocupe plus d´un africain , quelque soit son pays d´origine ou sa position sociale.

Pour les nantis des régimes autocrates pseudo démocratiques africains, cette question engendre sûrement des maux de ventre lorsqu´ils voient avec quelle hargne les peuples arabes ont decidés de reprendre le controlle de leur pays et de leur destin.

Pour les africains des couches sociales désavantagées, c´est enfin une chance de se libérer des chaines qui datent de la période de l´esclavage,de la colonisation et de la néo colonisation. Une odeur fraiche de la liberté et des chances égales pour réussir dans la vie sans avoir un parent dans le système ou entrer dans des sectes obscures.

Tout le pouvoir par le peuple et pour le peuple. Voilà l´essence même du vent qui secoue les peuples arabes.

Mais les peuples arabes ne sont pas les peuples de l´afrique noire. Ils existent beaucoup de différences entre eux. Et si l´on prend chaque pays de l´afrique noire, il existe aussi plusieurs différences pays par pays, dans leurs systèmes et fonctionnement politiques et l´acceptance de leur dirigeants par leurs peuples.

Le cas du Cameroun est sûrement l´un des cas les plus complexes. Avec un système politique et gouvernemental au service unique du président de la république qui a réussi à imposer sa puissance sur tous les trois pouvoirs qui devaient régir un système et fonctionnement équilibré et juste de la nation, l´équation du Cameroun est difficile à résoudre. Les Nantis du système sont bien installés sur leurs fauteuils quelque soient la ville du Cameroun dans laquelle ils vivent. L´administration est tellement ancrée dans le fonctionnement et la distribution inéquitable des richesses du pays que seule une révolution totale puisse ébranler le système Paul Biya. Mais ceux qui semblent négliger la force et la puissance d´un peuple en colère se souviendront de février 2008 pour comprendre de quoi les camerounais sont capables s´ils ont marre. Février 2008 a en même temps montré aux Camerounais jusqu´où Paul Biya peut aller contre son peuple. Même si plus tard il saura que son entourage lui a donné des mauvaises informations sur les origines du mouvement social qui toucha tout le Cameroun, le président aura tout de même mis l´armée en marche pour éviter au système de s´ébranler. Depuis ce temps tous les camps savent très bien de quoi l´autre est capable. Les camerounais savent que l´armée tirera sur eux et les nantis du système savent que si le peuple se lève, ils ne survivront pas quelque soit la ville dans laquelle ils se trouvent, quelque soit leur poste et fonction dans l´administration et quelque soit leurs tribus.

Depuis 2008, conscient de tout ceci, Paul Biya multiplie sa mutation politique pour survivre au pouvoir. Sa principale arme est d´aller aux sources des problèmes qui ont causés les émeutes de la faim et les résoudre tant bien que mal. Depuis 2008 , le Cameroun vit au jour le jour les efforts énormes d´un système qui essaie d´éviter le pire en étant au service et à l´écoute des populations. Mais un système composé de personnes qui ont pillés l´argent et les ressources destinées aux populations peut il devenir humain et travailler pour ce même peuple pour éviter la catastrophe dans laquelle elle va tout perdre avec la chûte de Paul Biya ? Voilà la question à laquelle le peuple camerounais doit répondre. Faut il éviter de casser notre pays en laissant le président Biya au pouvoir si celui ci et son système travaillent enfin pour un Cameroun qui profite d´abord aux camerounais , en commencant par les moins nantis ? Ou alors faut il emmener ce pays dans la voie des pays arabes et accepter de passer par une révolution sociale et politique qui causera sûrement le massacre des masses par l´armée mais à la fin le lynchage public des nantis du pouvoir et de leur président ?

Que chacun soit donc conscient de ce qu´il veut pour notre pays et que ce soit clair pour chacun de nous ce que cela signifie. Nous allons monter et descendre , mais nous devrons prendre un position pour une direction ou pour une autre. Et s´il existe des hommes d´intelligence dans ce pays, ils ont interêts dès maintenant à parler et à agir clairement pour des solutions qui feront de nous un peuple capable de trouver sa voie vers un futur égal pour tous, sans passer par la violence et les tueries. Espérons que notre président en fait partie, lui qui controlle à lui tout seul tous les trois pouvoirs du Cameroun et qui par là est encore le mieux placé pour réaliser des choses ou les détruire.


Nous invitons nos internautes à donner leur avis sur ce thème crucial pour les pays arabes, les pays africains et surtout pour le Cameroun en particulier.

Un débat proposé par Camerounlink.net

Paul Biya l'un des vieux dictateurs de l'Afrique doit partir!!!!!l'ère du renouveau va-t-il souffler sur Cameroun?

Cameroun: des opposants brutalisés lors de manifestations
DOUALA — Plusieurs leaders de l'opposition camerounaise ont affirmé à l'AFP avoir été victimes de violences policières mercredi à Douala (sud) lors des manifestations interdites contre le président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982.
"Les gendarmes se sont acharnés sur moi avec une violence inouie", a affirmé Jean Michel Nintcheu, député et responsable à Douala du Social Democratic Front (SDF), principal parti d'opposition, qui avait appelé avec d'autres partis à un meeting à Akwa, au centre la capitale économique.
M. Nintcheu, qui portait son écharpe de député, avait le pantalon déchiré et des griffures sur la main. Il a été frappé alors qu'il arrivait sur les lieux à l'heure prévue (11h00 locale, 10h00 GMT) du rassemblement qui n'a guère attiré de manifestants, selon des témoins.
Membre du SDF, Célestin Djamen, qui a porté plainte en France contre Paul Biya pour "recel de détournement de biens publics" a été lui blessé à la tête, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Ce n'est que le début nous allons continuer à mettre la pression pour mettre Biya dehors", a poursuivi M. Nintcheu.
Auparavant, 11 personnes, dirigeants et sympathisants du Mouvement  africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) avaient été "arrêtés, transportés et libérés en périphérie de Douala", selon Anicet Ekané, ancien président du Manidem.
Le président du Manidem Abanda Kpama ainsi que l'opposant Mboua Massock faisaient partie de ces 11 personnes, selon M. Ekané.
Le correspondant de l'Agence France Presse (AFP) au Cameroun Reinnier Kazé a été interpellé mercredi matin à 9h30 locale (8h30 GMT) alors qu'il couvrait une manifestation d'opposition dans un autre quartier de Douala. et était toujours en garde à vue à 19h45 locale (18h45 GMT), a appris l'AFP auprès de son avocat.

N'oubliez pas ce qui se passe en Cote d'ivoire :Pays qui actuellement à deux presidents!!!!!!

Les affrontements s'étendent en Côte d'Ivoire

Des combats ont débuté dans l'ouest de la Côte d'Ivoire entre les partisans du président sortant Laurent Gbagbo et les rebelles du Nord, favorables à son rival Alassane Ouattara, ont indiqué jeudi la mission des Nations unies et l'armée ivoirienne.


LES AFFRONTEMENTS S'ÉTENDENT EN CÔTE D'IVOIRE
Ils interviennent sur fond d'affrontements à Abidjan et marquent une escalade dans la lutte pour le pouvoir qui oppose depuis près de trois mois les deux prétendants à la présidence.
Ces combats dans la province occidentale des Dix-huit montagnes sont "très inquiétants" et constituent une menace pour toute la région, a dit le porte-parole de la mission de maintien de la paix des Nations unies.
"L'Onu estime que ces combats présentent un risque de redémarrage d'un conflit armé (...) qui aurait de graves conséquences pour le peuple ivoirien et toute la sous-région", a déclaré Hamadoun Touré.
Un membre des forces de sécurité loyales à Gbagbo a précisé que les combats avaient débuté mercredi et se poursuivaient jeudi au nord de la ville de Danané, près des frontières libérienne et guinéenne.
LES HABITANTS FUIENT
La crise déclenchée par le désaccord sur le résultat de l'élection présidentielle du 28 novembre a déjà fait plus de 300 morts et poussé le prix du cacao, dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial, à son plus haut niveau depuis 30 ans.
Plus de 80.000 personnes ont fui leurs foyers, dont la moitié vers le Liberia voisin, selon l'Onu.
Vendredi dernier, le gouvernement formé par Ouattara a lancé un appel à un soulèvement semblable à celui qui a renversé le président égyptien Hosni Moubarak, mais les forces pro-Gbagbo ont dispersé les tentatives de rassemblement, faisant plusieurs morts.
Dans le quartier abidjanais d'Abobo, bastion des partisans d'Alassane Ouattara, les affrontements ont repris jeudi, pour le troisième jour consécutif, provoquant la fuite d'habitants terrifiés par le tour violent que prend la confrontation.
Sur la foi de rumeurs signalant l'arrivée de renforts dans le camp Gbagbo, des centaines d'habitants ont pris la route avec des valises et des sacs en plastique.
"Nous avons entendu des explosions et des tirs (...) On ne pouvait pas dormir à cause de ça, même quand ça s'est arrêté. On avait trop peur", a déclaré Akissi Konan, mère de trois enfants.
"On voulait fuir mais on avait peur, alors on a attendu le lever du jour avant de quitter la maison", a ajouté cette femme de 36 ans, son plus jeune enfant dans les bras.
Des gens de tous âges se sont entassés dans des véhicules pour fuir le quartier, dont les maisons sont couvertes d'impacts de balles voire détruites à l'arme lourde.
Selon Patrick Achi, porte-parole du gouvernement formé par Alassane Ouattara, les habitants d'Abobo en ont eu assez d'être pris pour cibles par les forces fidèles à Laurent Gbagbo.
"C'est une guerre civile", a-t-il dit. "Ces gens se faisaient tuer et, maintenant, ils se sont organisés pour résister."
VAINE MÉDIATION
Il a démenti les affirmations du camp Gbagbo selon lesquelles des rebelles du nord du pays s'étaient déployés à Abidjan. Selon Patrick Achi, il s'agit de civils ayant désarmé des partisans de Laurent Gbagbo.
Un témoin a fait état d'une fusillade jeudi près du quartier de PK18.
"Ce n'est pas calme. Des véhicules blindés de l'armée et des soldats se rendent en direction de la voie ferrée et de PK18", a dit Tiemoko Souala à Reuters par téléphone.
"Les fusillades ont repris. On entend des coups de feu et des explosions (...) C'est difficile de vivre avec cette peur", a dit cet habitant du centre d'Abobo.
On ignore le bilan total des affrontements.
Mercredi, le corps d'un civil baignait dans une flaque de sang près de la zone des combats.
Une délégation de l'Union africaine a tenté en vain une médiation en début de semaine. Les présidents de l'Afrique du Sud, du Tchad, de la Mauritanie et de la Tanzanie sont tous repartis mercredi après-midi.
Alors qu'ils se trouvaient à Abidjan, dix à quinze gendarmes soutenant Gbagbo ont trouvé la mort mardi dans une embuscade tendue par des partisans de Ouattara.
L'organisation Human Rights Watch a appelé les dirigeants africains à intervenir rapidement.
"Ces dirigeants doivent s'impliquer pour trouver une issue juste et responsable à cette confrontation avant que la violence n'empire", a dit Daniel Bekele, directeur de HRW pour l'Afrique.
Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur de la présidentielle par la commission électorale indépendante, mais le résultat, validé par les Nations unies, a été annulé par le Conseil constitutionnel, dirigé par un pro-Gbagbo.
Ouattara reste reclus dans l'hôtel du Golf, à Abidjan, mais a le soutien des dirigeants des puissances occidentales et des rebelles présents dans le nord du pays.
Avec Loucoumane Coulibaly; Clément Guillou, Jean-Stéphane Brosse et Bertrand Boucey pour le service français

L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE) / TANAT

L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE) / TANAT
touaregs.europe@gmail.com
Déclaration générale d’intention
Depuis quelques années la communauté touarègue vivant en Europe s’est considérablement agrandie au point où nous parlons aujourd’hui de diaspora. Animée par une volonté maintes fois affirmée de recréer en Europe ses liens identitaires et culturels cette communauté entend aujourd’hui constituer une composante entière de la conscience du peuple touareg. La création d’une Organisation qui se veut représentative de cette diaspora est un signal fort de sa détermination à se structurer pour contribuer à une meilleure intégration de ses membres dans leurs pays d’accueil, et à participer à l’essor global du peuple touareg.
Loin d’être l’expression d’un quelconque repli sur soi, cette organisation ambitionne de devenir une composante ouverte et dynamique de la diaspora africaine en Europe.
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT se donne comme premier objectif de travailler à l’amélioration des conditions de vie de ses membres. Elle souhaite se doter d’outils appropriés pour assurer l’animation et la cohésion de cette communauté. Des activités culturelles et des rencontres régulières permettront de donner une plus grande visibilité au dynamisme de cette communauté à travers les différents pays européens.
L’ODTE/TANAT devra ainsi se donner les moyens de cette mission notamment en établissant des relations formelles avec les Etats et collectivités territoriales. Etant une structure à dimension européenne, elle entreprendra des démarches auprès des instances de Bruxelles pour faire valoir les droits et intérêts du peuple touareg dans toute politique de coopération avec les pays sahélo sahariens. Elle s’intéressera aux initiatives d’échanges et de solidarité internationale avec cette région du Monde.
Par ailleurs cette association souhaite établir des relations constructives et volontaires avec les pays d’origine de ses membres. Elle cherchera à construire une relation suivie avec les représentations diplomatiques et consulaires de ces pays en Europe. Par sa nature et son objet, l’ODTE/TANAT sera amenée à contribuer à une meilleure connaissance de ces pays et à participer à toute initiative allant dans le sens de leurs intérêts.
De manière générale, l’ODTE/TANAT sera une voix touarègue sur la scène internationale pour contribuer à la compréhension des enjeux et problématiques qui concernent la région sahélo saharienne. Elle cherchera à établir et à entretenir des contacts avec les Etats et institutions internationales intéressés pars la région sahélo saharienne.
Le contexte géopolitique actuel rappelle la nécessité de la mise en perspective des difficultés récurrentes entre les communautés touarègues et leurs Etats. En effet la question géopolitique dont l’aspect sécuritaire a fait l’objet de l’actualité ces derniers mois appelle une réponse intelligente et concertée à la mesure des intérêts des populations locales et des risques en présence. L’ODTE/TANAT souhaite apporter sa contribution dans une approche apaisée de ces questions.
L’ODTE/TANAT entend apporter sa contribution dans la mise en lumière des apports civilisationels du peuple touareg dans un contexte mondialisé où les valeurs universelles de justice, de défense des libertés et de solidarité gagnent chaque jour plus de terrain.
Aussi, nous voulons apporter notre concours à toute étude ou recherche allant dans le sens de la découverte et la préservation du patrimoine culturel et environnemental de cet espace sahélo-saharien.
Pour le Bureau de l’ODTE / TANAT
Le Président
Abdoulahi ATTAYOUB

mercredi 23 février 2011

Pourquoi l'Occident ne vole pas au secours des Libyens

Pourquoi l'Occident ne vole pas au secours des Libyens

Pétrole, lutte contre l'immigration et l'islamisme… Kadhafi exploite les limites de la diplomatie des droits de l'homme. Explicateur.

Berlusconi, Sarkozy, Medvedev, Obama, Ban Ki-Moon et Kadhafi, le 10 juillet 2009 au G8 de L'Aquila (Tony Gentile/Reuters).
Depuis lundi, une avalanche de condamnations officielles s'abat sur le régime libyen. Pourtant, les puissances occidentales n'ont aucune emprise sur le cours des événements. Et ne cherchent pas forcément à en avoir.
Selon Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cernam) à Genève et spécialiste de la Libye, certains actes commis par le régime ces derniers jours peuvent pourtant être qualifiés de crimes de guerre.
Au moins cinq éléments expliquent les atermoiements des pays occidentaux.

1La rente pétrolière a muselé les pays importateurs

La Libye, quatrième producteur en Afrique, dispose des plus importantes réserves de pétrole du continent. Elle exporte 85% de son or noir vers l'Europe occidentale. Premier client, l'Italie, dont 22% de ses importations proviennent du pays nord-africain.
Selon Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales et professeur à Sciences-Po, cette forte dépendance explique l'inertie des puissances occidentales :
« Le marché pétrolier est extrêmement tendu actuellement. La situation est suffisamment critique pour que les Etats exercent eux-mêmes une autocensure sans que Kadhafi ne les menace de fermer le robinet de brut. »
Depuis la fin de l'embargo sur la Libye déclaré en 1999, Kadhafi a attisé la compétition entre les puissances occidentales gourmandes en pétrole. Le Guide a abandonné ses habits de terroriste et ouvert ses exploitations pétrolières aux pays étrangers. Le régime est alors devenu fréquentable aux yeux des Occidentaux. L'Italie, la France, l'Allemagne et surtout la Grande-Bretagne ont sauté sur l'occasion.
Le régime jouit ainsi d'une manne financière colossale. Il encaisse chaque année 35 milliards de dollars. Une opulence dont s'est servi Kadhafi pour asservir la communauté internationale, selon Hasni Abidi :
« Il a mis en place une politique d'arrosage visant à faire taire toute contestation au niveau national, mais aussi international : il a financé des groupes d'amitié franco-libyens par exemple.
L'Italie et l'Allemagne forment la police libyenne, car le régime paye cash. Les pays étrangers se retrouvent prisonniers de cette relation avec le pouvoir. »
Selon Bertrand Badie, la situation libyenne actuelle montre que la mondialisation a permis à n'importe quel pays de se doter de moyens de pression :
« Dans un contexte d'interdépendance croissante, les puissances sont condamnées à la prudence : chaque Etat a une influence grâce à sa capacité de déstabilisation. »

2La Libye, un verrou contre l'immigration…

Depuis plusieurs années, la Libye a été érigée en rempart contre les flux migratoires. Elle empêche les centaines de milliers de migrants d'Afrique sub-saharienne de rejoindre les côtes européennes de la Méditerranée. Bertrand Badie précise :
« La possibilité que le verrou libyen saute est une grande angoisse, quasiment obsessionnelle, de l'Occident. »
Cela inquiète particulièrement l'Italie : le pays craint un nouvel afflux massif d'immigrés, après l'arrivée à Lampedusa de plusieurs milliers de Tunisiens suite à la chute de Ben Ali.

3

… et contre l'islamisme

Autre peur : l'islamisme. Les puissances étrangères se sont aussi accommodées d'une dictature ferme envers ses partisans, très présents dans le Sahel et à l'Ouest de la Libye. Elles ménagent ainsi un régime qui a maté la contestation islamiste.

4

Instabilité tribale et absence d'opposition

Dans son discours-fleuve prononcé mardi, Kadhafi a brandi la menace tribale :
« Aucune tribu ne peut en dominer une autre et nous plongerons dans la guerre civile. »
L'organisation particulière de la Libye, structurée autour de grandes tribus alliées à Kadhafi, est également prise en compte par les puissances étrangères. Certaines viennent de prendre leurs distances avec le régime. La Warfalla, allié historique de Kadhafi et pilier du régime, a ainsi condamné lundi la répression.
Contrairement aux autres pays arabes, comme la Tunisie ou l'Algérie, le pays n'a pas de mouvements d'opposition, de diaspora active constituant un contre-pouvoir indirect. Hasni Abidi regrette :
« La Libye est le seul pays qui n'a de compte à rendre à personne. »
Dans ce contexte, les pays étrangers observent prudemment l'évolution des alliances tribales. Une source diplomatique française détaille :
« Les Occidentaux maîtrisent très peu la structure et les rapports inter-tribus. Ils attendent d'en savoir un peu plus avant d'agir, car ils ne connaissent pas vraiment les forces en présence.
Sur qui exactement s'appuyer en Libye ? Est-ce une révolution contre Kadhafi ou le fait d'une tribu qui cherche à s'imposer sur les autres ? Si oui, laquelle et quel est son projet politique ? »

5Les expatriés pris au piège

Kadhafi a choisi de combattre les protestataires « jusqu'à la dernière goutte de sang ». Des paroles qui obligent les pays étrangers à la plus grande prudence.
Selon notre source diplomatique, la France ne tentera rien tant que ses 750 ressortissants présents sur le sol libyen n'auront pas été évacués. L'imprévisibilité de Kadhafi, son passé terroriste et les menaces brandies lors de son discours inquiètent :
« En cas d'agression, on ne sait pas de quoi Khadafi est capable, ni quelles sont exactement ses capacités militaires ou ses alliances dans la région. Dans la mesure où il est prêt à sacrifier son propre peuple, on ne sait pas jusqu'où il peut aller et ce n'est pas pour rassurer les Occidentaux. »
Les pays limitrophes, cantonnés dans un rôle inférieur par Kadhafi, s'inquiètent aussi du sort de leurs ressortissants en cas d'intervention étrangère. D'après les sources officielles de chaque pays, il y aurait entre 50 000 et 80 000 Tunisiens et environ 1,5 million d'Egyptiens en Libye.
Et les Tunisiens ont été formellement accusés par le régime de fournir de la drogue aux contestataires. La Tunisie essaye donc de faire comprendre à la France qu'elle ne souhaite pas d'intervention qui risquerait de mettre en danger ses citoyens.
Avec l'exemple libyen, un constat s'impose. La diplomatie des droits de l'homme, qui a eu le vent en poupe après la chute du mur de Berlin, est aujourd'hui délaissée. Les interventions humanitaires et le rétablissement des droits de l'homme en cas d'agression sont aujourd'hui des actions qui ne mobilisent plus la communauté internationale. Bertrand Badie conclut :
« Ce type de diplomatie n'est utilisé que quand ça nous arrange et il a en plus montré ses faiblesses. Aujourd'hui, plus personne ne croit sincèrement en elle. »

mardi 22 février 2011

Les moeurs politiques en danger: l’émergence d’une nouvelle élite politique s’impose

Les moeurs politiques en danger: l’émergence d’une nouvelle élite politique s’impose


Mardi 22 Février 2011 14:28
Au fur et à mesure que l’on s’approche du second tour du scrutin présidentiel, les alliances politiques prennent des allures les plus surprenantes de l’histoire de la classe politique Nigérienne. Nous savons que le coup d’envoi de création de ces alliances politiques insolites a été donné le 17 juillet 2010 au palais des sports de Niamey. Il s’agissait de la rencontre dite Conférence Nationale de la Coordination des Forces Démocratiques pour la République (CFDR). Conférence au cours de laquelle 15 formations politiques décidaient de soutenir en leur au sein tout candidat de la CFDR qui arriverait au 2ème tour. La CFDR resserrait dès lors ses rangs et faisait croire à l’opinion nationale en général et à ses adversaires politiques en particulier (AFDR, les partis non affiliés) que l’avenir du pays serait désormais entre ses mains. Cela est d’autant plus ahurissant que ces leaders politiques ont pris des engagements matérialisés le même jour dans ce qu’il était convenu d’appeler alors « pacte politique de la CFDR ». Mais, beaucoup de militants de ces mêmes partis et d’observateurs politiques Nigériens savaient déjà qu’une telle alliance serait sans avenir en qualifiant ce pacte politique de ‘’pacte de la honte’’. Et cela pour trois raisons essentielles.
La première est qu’il a été intelligemment rédigé pour défendre l’intérêt des partis politiques et de leurs candidats respectifs. En vérité, les clauses de ce pacte visaient plus la façon de conquérir le pouvoir et non la manière dont seront gérés, protégés et défendus les intérêts de l’Etat. La deuxième raison, c’est que ce pacte remet fondamentalement en cause les projets de société des 15 formations politiques signataires. La troisième raison qui découle de toute évidence des deux précédentes, est celle relative à la culture d’égoïsme politique avec lequel un ‘’verrous’’ du pacte dit qu’aucune formation politique signataire ne doit quitter l’alliance et aucune autre n’y doit adhérer à compter de sa date de signature. Noter que même à ce niveau, aucune sanction de quelque nature n’a été prévue au cas où. Alors où est donc le sérieux dans cette manigance ?
En plus de la vision nombriliste du pacte politique du 17 juillet 2010, l’on se souvient que plusieurs interrogations alimentaient déjà la tribune des médias. Comment Hama Amadou (Capitaliste potentiel), quoique portant les séquelles de la prison de haute sécurité de Koutoukalé puis frustré par le MNSD pourrait éventuellement apporter son soutien à Mahamadou Issoufou (Socialiste pur et dure) qu’il combattait politiquement depuis près de 20 ans ? Et ou vice versa pour Mahamane Ousmane de la CDS ?
La réponse n’a pas tardé car c’est le 24 janvier, c’est à dire peu avant les élections législatives et le premier tour des présidentielles 2011 que le pacte politique de la CFDR sera délibérément violé avec la création de l’Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN). Violé par qui ? Trois membres de la CFDR : Hama Amadou de Moden Loumana FA, Mahamane Ousqmane de la CDS Rahama et Amadou Boubacar Cissé de l’UDR Tabbat alors même que Mahamadou Issoufou du PNDS battait campagne entre Tahoua et Agadez.
Ce qui est curieux sur ce point, c’est que la violation du pacte politique ou ‘’pacte de la honte’’ par ces trois leaders n’a suscité aucune réaction officielle de la CFDR à fortiori l’amener à tirer les conséquences d’une telle défection. Pourtant des sanctions morales soient-telles devraient être prises à l’encontre de la CDS Rahama, de Moden Loumana et de l’UDR Tabbat? Bien au contraire, Issoufou Mahamadou a, lui, préféré garder le silence sur cette alliance le jour des élections du 31 janvier 2011, même si son entourage politique immédiat a fustigé sans réserve cette alliance.
C’est surtout après la proclamation des résultats globaux provisoires des élections législatives et présidentielles, premier tour, qu’on assistera à un volt face politique qui surprendra à plus d’un titre, qui jure d’avec le respect des moeurs, d’éthique et de la morale politiques. Mahamadou Issoufou pour qui certainement « la fin justifierait les moyens » ne se souciera plus des clauses du pacte politique du 17 juillet notamment celles relatives au verrou. D’aucuns pensent qu’il a du organiser un estivage politique de courte durée dans la sous région avec Hama Amadou qu’il estime être le nouveau faiseur du Roi. Ce qui est certain, Hama Amadou qui a délibérément violé le pacte de la CFDR du 17 juillet va y retourner pour apporter son soutien à Mahamadou Issoufou au titre des élections présidentielles 2ème tour. C’était dans une déclaration de presse rendue publique au siège National de son parti Moden Loumana le 10 février 2011. Qu’en est il donc du respect de la parole donnée au sein de l’ARN ?
Amadou Boubacar Cissé qui a assisté à cette déclaration de soutien ne signera pas l’engagement de soutien sous réserve de recueillir d’abord l’avis de son parti (…) Quant au parti CDS, c’est toujours le bras de fer entre Mahamane Ousmane (favorable à l’ARN) et Abdou Labo vice président (proche de la CFDR). Dans tous les cas, au parti CDS la position de la jeunesse Rahama est claire : elle soutiendra l’ARN et promet d’honorer « l’engagement signé par Mahamane Ousmane vis à vis de l’ARN avec le stylo de Abdou labo ».
Sur un tout autre plan, ce sont le RDP Jama’A de Hamid Algabit et le RSD Gaskia de Cheffou Amadou qui feront leurs défections de l’AFDR pour soutenir Mahamadou Issoufou du PNDS, membre de la CFDR. Noter que le RDP et le RSD ont joué un rôle de premier rang au sein l’AFDR au moment fort du mouvement «tazartché ».
A la lumière de ces alliances politiques malséantes et de ces défections intempestives, il y a lieu de s’interroger si le peuple Nigérien a vraiment les leaders politiques qu’il lui faut ? La classe politique Nigérienne actuelle est–elle véritablement celle dont le Niger a besoin pour avancer dans un monde en pleine transformation ? Comment des leaders politiques qui excellent quotidiennement dans les dribles, la trahison et la tricherie en leur sein peuvent-ils bâtir un Etat fort et respecté ? Comment des leaders de ce genre peuvent-ils relever les redoutables défis développement auxquels le Niger fait face ?
Beaucoup pensent qu’en politique la seule morale à prôner est celle des intérêts et non des vertus, des valeurs ou des normes. Il s’agit là d’une compréhension moyenâgeuse du jeu politique et d’une grave offense aux normes de la Démocratie. Encore que partout en Afrique, le respect de la parole donnée est l’une des vertus essentielles qui doivent guider la conduite de tout homme, pas seulement de celui qui aspire à diriger un peuple. C’est pourquoi, nous pensons que mieux vaut un régime d’exception soucieux de l’intérêt général qu’un régime qui se dit démocratique mais fondé sur des calculs politiques et des intérêts individuels ou partisans. Les moeurs politiques sont en danger, l’émergence d’une nouvelle élite politique s’impose au Niger.
22 février 2011
publié le 17 févrer 2011
Source : Le Canard Libéré

Des mercenaires africains seraient en première ligne dans la répression en Libye

Des mercenaires africains pour les basses œuvres de Kadhafi

22/02/2011 | Mise à jour : 21:07 

Le soupçon date de plusieurs jours. Des mercenaires africains seraient en première ligne dans la répression en Libye, pour tenter de sauver le régime aux abois de Mouammar Kadhafi.


Un Africain présenté comme un mercenaire pris à partie par les manifestants, dans l'est de la Libye. Vidéo postée sur YouTube le 21 février.
Un Africain présenté comme un mercenaire pris à partie par les manifestants, dans l'est de la Libye. Vidéo postée sur YouTube le 21 février. Crédits photo : youtube
Mardi, Ali Essaoui, l'ambassadeur libyen en Inde, démissionnaire de son poste, s'est dit certain de la présence d'un grand nombre de ces soldats de fortune. «Ils viennent d'Afrique et parlent français et d'autres langues», affirme-t-il, sans fournir de preuves formelles. Selon le diplomate, l'arrivée de ces supplétifs aurait été contre-productive pour le pouvoir, précipitant la défection de nombreux militaires qui «ne supportaient pas de voir des étrangers tuer des Libyens».

Des salaires de 30.000 dollars

Saddam, un étudiant interrogé par Reuter affirme, lui, avoir vu ces mercenaires en action. «Le 18 février, ils ont tué 40 personnes près d'El Beida», précise-t-il. De son côté, la chaîne al-Arabiya rapporte qu'au moins quatre avions chargés d'étrangers, armés et en uniforme, auraient atterri à l'aéroport de Benina, près de Benghazi, avant de repartir vers une base militaire proche de Tripoli.
Dans une vidéo postée sur YouTube, un homme noir, présenté comme un mercenaire, reconnaît avoir été recruté par Khamis, l'un des fils du Guide, pour massacrer le peuple. Aveu véritable ou tentative désespérée d'un pauvre diable de se sauver d'une foule qui menace de le lyncher? D'autres films sur Internet montrent les dépouilles de supposés soldats de fortune morts au combat. Les sites des Libyens en exil parlent eux aussi de ces soldats étrangers, évoquant les rumeurs les plus folles, comme des salaires de 30.000 dollars. Selon les mêmes sources, invérifiables, les recrues viendraient du Nigeria, du Zimbabwe, du Liberia ou, le plus souvent, du Tchad et du Soudan voisins. Lundi, le quotidien pro-gouvernemental soudanais al-Intibaha affirmait que des rebelles darfouris du Mouvement pour la justice et l'égalité (Jem), groupe un temps proche de Kadhafi, seraient à Tripoli. Un porte-parole du Jem a démenti.
«Il est très plausible que des mercenaires agissent en Libye. Kadhafi soutient depuis des décennies des révolutions chez tous ces voisins. Il a les contacts et l'argent nécessaires pour recruter qui il veut», remarque Souhayr Belhassen, de la Fédération internationale des droits de l'homme, soulignant que la garde personnelle du Guide est «depuis des années composée uniquement d'étrangers». Pour cette militante, ces soldats représentent un grand danger pour le peuple mais aussi pour les 1,3 million de migrants africains vivant en Libye avec lesquels ils pourraient être confondus.

lundi 21 février 2011

Libye : le clan Kadhafi fait bombarder les manifestants (mis à jour)

Libye : le clan Kadhafi fait bombarder les manifestants (mis à jour)

Lundi, au cinquième jour de la révolte, des manifestants anti-Kadhafi se sont rassemblés dans les rues de la capitale Tripoli. Plusieurs témoins contactés par différents médias ont fait état de bombardements sur la foule, de tirs venant de véhicules armés conduits par des mercenaires. La capitale compterait près de 200 victimes pour cette journée de lundi. On ne sait toujours pas si le colonel Kadhafi est toujours en Libye. Dans la nuit, Seif el-Islam, un des fils du colonel Kadhafi dont on ne sait où il se trouve a prononcé à la télévision un discours apocalyptique et menaçant. 
Cet article est actualisé au fil de la journée. Pensez à rafraîchir la page.
Des mercenaires étrangers impliqués dans la répression
Selon une source citée par le Guardian, des mercenaires étrangers, du Tchad et du Soudan, sont impliqués dans la répression. La chaîne Al-Jazeera a diffusé des images qu'elle n'a pas pu authentifier, montrant un cadavre d'un homme en uniforme, présenté comme un « mercenaire » africain tué dans les affrontements.
Une cinquantaine de dirigeants musulmans ont appelé à la « fin du massacre ».
Les informations filtrent avec difficulté, les journalistes ne pouvant travailler librement. Elles proviennent essentiellement d'entretiens téléphoniques, comme ce témoignage d'un étudiant de 19 ans, publié par Rue89 et recueilli par notre partenaire suisse La Liberté, avant qu'il ne soit grièvement blessé par un tir des forces de sécurité.
Circulent également des vidéos amateur, comme celle diffusée par la BBC ou celle qui a été postée par un blogueur de Benghazi.

Libye : Saïf Al-Islam Kadhafi brandit la menace de la colonisation et propose des réformes

Saïf Al-Islam Kadhafi s’adresse en ce moment aux Libyens, à travers la télévision. Il affirme parler aux citoyens en tant que citoyen, avec le dialecte libyen, sans discours écrit. Il dénonce les médias étrangers qui complotent contre la Libye en gonflant le nombre des victimes. Il regrette la mort de 84 personnes à Benghazi et de dix autres à Al-Bayda (alors que les informations font état de plus de 700 morts). Saïf dément que des islamistes aient contribué aux massacres, et affirme que l’islam est innocent de ces événements. Il reconnait que les deux parties - les manifestants et l’armée non préparée - ont commis des erreurs. Le fils du Guide dénonce un complot visant à démembrer la Libye avec l’annonce des scissions de plusieurs régions, avec la proclamation de l’émirat islamique d’Al-Bayda, ou la république de Benghazi...
Saïf Al-Islam regrette que les événements soit partis d’un malheureux événement survenu le 17 février devant le consulat d’Italie, où des policiers peu entraînés ont tiré sur la foule. Des opposants exilés à l’étranger ont exploité cet événement pour mobiliser les citoyens contre le pouvoir et développer l’expérience tunisienne et égyptienne. Mais il affirme que la Libye n’est ni la Tunisie ni l’Egypte. La Libye est un conglomérat de tribus et l’effondrement de l’Etat central conduirait à une guerre tribale comme ce fut le cas avant 1936. Il met en garde les Libyens contre ce scénario, et affirme qu’une telle perspective détruirait tout. La tentation des indépendantistes est alimentée par la présence de pétrole dans le pays, mais ce pétrole servirait à tout brûler et à ramener le pays quarante années en arrière. Saïf reconnait que la situation est très difficile et dangereuse, puisque les citoyens sont tous armés. Saïf brandit la menace d’une guerre civile pour convaincre la population à abandonner la mobilisation. Il affirme que l’effondrement du régime signifie la fin de l’éducation, des hôpitaux, des infrastructures, et engage le pays sur la voie de la pauvreté et même de la famine.
Saïf lance un dernier appel aux Libyens, avant le recours massif aux armes - car les tribus sont armées, et le pays passerait de 84 morts aujourd’hui, à des milliers demain - pour trouver une solution politique. Il propose la formation d’une commission chargée d’écrire une Constitution. Il propose une décentralisation et une régionalisation des pouvoirs afin de mieux gérer le développement du pays. Il invite les Libyens à se mettre d’accord sur une constitution, un drapeau et un hymne national.
Pour convaincre les Libyens, Saïf insiste sur un vaste plan d’investissements de plus de 200 milliards de dollars. Si les Libyens refusent ce plan de sortie de crise, ils doivent se préparer au deuxième scénario consistant à la division de la Libye, puis au troisième scénario qui n’est autre que la colonisation. Car les Européens, les Américains et l’OTAN ne laisseraient jamais proliférer des émirats islamiques à une demie heure des bases américaines en Italie. L’Occident ne laisseraient jamais le pétrole et le gaz libyens passer sous contrôle islamique. L’Occident interviendra pour assurer la sécurité des approvisionnements énergétiques... Soit les Libyens acceptent cette issue, soit ils saisissent la main tendue et acceptent les réformes proposées.
Enfin, Saïf affirme que des milliers de supporters du Guide sont prêts à se défendre jusqu’au dernier homme. Des milliers de combattants convergent vers Tripoli pour la défendre. La bataille est dirigée par le Guide, Moammar Kadhafi n’est ni Ben Ali ni Moubarak. Nous aimons la Libye et nous la défendons par tous nos moyens.

dimanche 20 février 2011

Dernière info publiée le dimanche 20 février 2011
Libye: le représentant libyen auprès de la Ligue arabe a démissionné
Pour protester contre la «violence contre les manifestants», Abdel Moneim al-Honi, représentant de la Libye auprès de la Ligue arabe a annoncé ce dimanche 20 février qu'il démissionnait pour rejoindre «la révolution».

Libye : Kadhafi aurait quitté le pays vers le Venezuela ou le Brésil. L’opposition refuse le transfert de pouvoir à Saïf Al-Islam

Libye : Kadhafi aurait quitté le pays vers le Venezuela ou le Brésil. L’opposition refuse le transfert de pouvoir à Saïf Al-Islam

dimanche 20 février 2011 - 23h27
Logo MédiArabe.Info La télévision « Al Arabiya », qui consacre une partie importante de ses journaux télévisées à la situation en Libye, souligne à l’instant que des informations, non encore confirmées, font état du départ du Guide libyen Moammar Kadhafi vers l’étranger. Selon ces informations, Kadhafi aurait transféré ses pouvoir à son fils Saïf El-Islam Kadhafi, qui doit prononcer un discours télévisé cette nuit, et aurait quitté le pays vers une destination encore inconnue. Selon des opposants libyens, il aurait choisi le Venezuela ou le Brésil comme son exil. Mais les opposants interrogés par « Al Arabiya » affirment que les Libyens, notamment de l’est du pays, n’accepteront jamais le transfert du pouvoir à Saïf, ni à aucun autre membre de la famille ou du clan de Kadhafi impliqués dans la répression depuis des années.

Au moins 50 personnes tuées à Benghazi en Libye

Au moins cinquante personnes ont été tuées et une centaine d'autres grièvement blessées lors d'affrontements dimanche à Benghazi, dans l'est de la Libye, a déclaré à Reuters un médecin de la ville.
"La journée a été une véritable tragédie (...) Depuis trois heures de l'après-midi (13h00 GMT) et jusqu'à 21h15, nous avons reçu cinquante morts, pour la plupart tués par balles, a dit le Dr Habid al Obaidi, responsable de l'unité de soins intensifs du principal hôpital de la ville.
"Il y a 200 blessés, dont une centaine dans un état grave", a-t-il ajouté.
Un mouvement de contestation sans précédent contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a éclaté en Libye, principalement dans l'est du pays.
Souhail Karam; Benjamin Massot pour le service français



Des transfuges libyens disent avoir "libéré" Benghazi


Des transfuges libyens disent avoir "libéré" Benghazi

Des membres d'une unité militaire libyenne ont annoncé dimanche à des habitants de Benghazi qu'ils avaient fait défection et "libéré" la ville des forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi, ont rapporté deux habitants. 
LA VILLE LIBYENNE DE BENGHAZI AURAIT ÉTÉ "LIBÉRÉE" 
Habib al Obaidi, responsable de l'unité de soins intensifs à l'hôpital Al Djalae, et l'avocat Mohamed al Mana ont déclaré à Reuters que des membres de la brigade "Eclair" étaient arrivés à l'hôpital avec des soldats blessés au cours d'accrochages avec la garde personnelle du dirigeant libyen.
"Ils assurent maintenant avoir neutralisé la Garde prétorienne et avoir rallié le soulèvement populaire", a déclaré Mohamed Mana par téléphone. Il était impossible dans l'immédiat de confirmer l'information de source indépendante.
Souhail Karam à Rabat, version française

samedi 19 février 2011

Que fait la france concernant les otages pris a Arlit?????

Otages du Niger : « Ils sont vivants », selon la présidente d’Areva en visite à Marcoule

Midi Libre
lundi 14 février 2011
En déplacement à Marcoule (Gard) vendredi pour inaugurer une crèche, la présidente d’Areva, Anne Lauvergeon a évoqué le sort des otages enlevés au Niger en septembre dernier, dont les Gardois Daniel et Françoise Larribe. « On sait qu’ils sont vivants », a-t-elle assuré, ajoutant « penser à eux tous les jours. On attend leur retour. »
Mme Lauvergeon est restée discrète sur les négociations et les démarches menées par Areva dans ce dossier. Le groupe veut par ailleurs rapatrier les salariés français qui sont encore au Niger, où il exploite les mines d’uranium. « Mais 99 % des ouvriers, sur le terrain, sont originaires du pays », a-t-elle conclu.

Halte Aux massacres de nos freres!!!!

La police encercle un millier de manifestants à Alger
Des policiers algériens ont encerclé samedi environ un millier de protestataires qui tentaient de prendre part à une manifestation s'inspirant des mouvements de révolte qui secouent le monde arabe. 
Des manifestants, qui scandaient "Algérie, libre et démocratique!", ont été réprimés par les forces de l'ordre à proximité de la place du 1er-Mai, où la marche de protestation devait débuter à 11h00, a constaté un journaliste de l'agence Reuters.
Ils ont été amenés ensuite dans la cour d'un ensemble d'immeubles résidentiels où ils ont été encerclés par des centaines de membres de forces de l'ordre.
Plusieurs centaines de badauds, ainsi que des manifestants en faveur du gouvernement, se trouvent dans la zone.
Un important dispositif policier a été mis en place pour empêcher le défilé de samedi. Plusieurs heures avant le début prévu de la manifestation, des dizaines de fourgons de la police et des véhicules militaires étaient déjà déployés dans la capitale algérienne.
Le gouvernement du président Abdelaziz Bouteflika a interdit l'organisation des marches de protestation, invoquant des raisons d'ordre public.
Samedi dernier, quelques centaines de personnes avaient participé à une manifestation dans la capitale avant d'être dispersées par les forces de l'ordre.
Les organisateurs ont promis de manifester à nouveau tous les samedis jusqu'à ce que le gouvernement mette en place des réformes démocratiques.
Des troubles en Algérie pourraient avoir des conséquences sur l'économie mondiale en raison de son statut de puissance exportatrice de gaz et de pétrole.
Beaucoup d'experts doutent toutefois d'un scénario à l'égyptienne ou à la tunisienne car le gouvernement semble disposer des ressources nécessaires, via la manne énergétique, pour répondre à la plupart des revendications.
La levée de l'état d'urgence, décrété en 1992 dans le cadre de la lutte contre l'insurrection islamiste, devrait intervenir d'ici la fin du mois, parallèlement à l'annonce de plusieurs décisions relatives au logement, à l'emploi et à la gestion de l'administration, ont annoncé mercredi les autorités algériennes.
Le gouvernement est également intervenu pour faire baisser le prix de certaines denrées de base et il a accru les importations de blé.
Lamine Chikhi, Benjamin Massot pour le service français

Agadez : Des centaines de tables-bancs et armoires scolaires attendent depuis deux ans un preneur

Agadez : Des centaines de tables-bancs et armoires scolaires attendent depuis deux ans un preneur

Le ridicule ne tue pas a-t-on coutume de dire. L’école semble rouler à deux vitesses au Niger. Dépendamment des zones (urbaines ou rurales) les différences d’appréciation sont criardes. L’école est en principe gérée par des autorités qui ont droit de regard sur toute l’étendue du territoire national. Mais la surprise peut être désagréable si l’on constate que quelque part, les enfants du Niger qui ont réellement besoin du matériel qui est pourtant disponible ne l’obtiennent pas et l’on se demande pour quelle raison.
Majoritairement, les écoles d’Agadez sont situées en zones rurales. Ce qui de facto implique des difficultés d’accès dans certaines d’entre elles. Mais est ce une raison suffisante et convaincante pour que celles qui le sont soient laissées pour compte ? Les inégalités peuvent certes naître et exister ; mais elles sont réparables dans une certaine mesure.
Depuis plus de deux ans, dans la cour de la direction régionale de l’Education d’Agadez, et même de l’école Obitara, tout passant peut  se demander si le mobilier est de trop que les responsables ne savent même pas où les placer ; ou plutôt c’est un laisser-aller sciemment entretenu qui explique cette exposition de mobiliers assurément achetés à grands frais à la merci des intempéries de toutes natures. Il suffirait que le matériel se dépeint pour tout simplement octroyer un autre marché aux pseudo-fournisseurs de l’Etat aux frais de la ‘’princesse’’ pour passer qui une couche de peinture ou de vernis pour renouveler l’exposition.
Le comble est que les écoles des zones rurales aussi bien qu’urbaines attendent avec impatience ces objets pour en faire le meilleur usage pour lequel les commandes sont lancées depuis on ne sait quand. Ce qui est certain, il y a eu le besoin motivé avant de faire la demande. Le principe d’octroi du marché inclut la livraison jusqu’à destination. L’orthodoxie financière a bien réfléchi en la matière !
Il y a en fait lieu de se demander si les fournisseurs de la région d’Agadez sont soumis à une autre loi ou tout simplement c’est de gaieté et de cœur que les biens de l’Etat sont devenus une chose aussi banale. Pour preuve, le mobilier qui est (vraisemblablement) produit sur le lieu se doit d’être banalisé à la même place.
A Aïr Info, nous avons depuis de longs mois voulu comprendre pourquoi ce mobilier scolaire « chôme » dans les cours d’Agadez alors qu’il est attendu dans les écoles nomades comme Sikirat à Arlit, de Tchougass à Aderbissanat  et tant d’autres encore. Mais nos questions depuis des mois restent sans réponse. Rien ne filtre, c’est la loi de l’omerta. On fait, on défait et on recommence.
La vache laitière est suffisamment entretenue qu’elle ne tarira pas de son lait aussi tôt. Nous y reviendrons…
  Ibrahim Manzo DIALLO

La Libye deteste les Imazighans: LA preuve est là!!!!

Libye : "Mes fils, en prison pour leur attachement à la culture berbère"

Libye : "Mes fils, en prison pour leur attachement à la culture berbère"



LEMONDE.FR
18.02.11
11h50 • Mis à jour le 18.02.11
photo:Touareg-Berbère

Fathi Salem Bouzakhar enseigne l'ingénierie électronique à l'université de Syrte, sur la côte méditerranéenne libyenne. Les 14 et 16 décembre, ses deux fils aînés, deux jumeaux de 29 ans, Madghis et Mazigh, sont arrêtés par les autorités du pays. Leur crime ? S'être intéressés d'un peu trop près à la culture amazighe (berbère), réprimée en Libye. Leur père témoigne.

"En décembre, mon fils Madghis a reçu une convocation des agents de la sûreté extérieure [une des agences de renseignement libyenne]. Le motif n'était pas clair. Une fois sur place, il a été placé en détention. Deux jours après, c'était au tour de son frère jumeau, Mazigh, d'être arrêté. Les agents sont venus à notre domicile et ont saisi CD, disques durs, livres... tous les documents de la bibliothèque et de l'ordinateur familiaux.
"Ce qu'on leur reproche, c'est leur intérêt pour la culture amazighe. Notre famille est originaire de Yefran, en pleine région berbère. Avec ma femme, nous nous sommes toujours efforcés de transmettre notre culture à nos cinq enfants. Mes fils, en plus de parler le tamazight [la langue berbère], se renseignaient sur la culture berbère, par intérêt personnel. Ils consultaient des articles sur Internet, ils étaient en contact avec des universitaires à l'étranger, notamment en France et aux Etats-Unis. Ils sont membres par ailleurs du Congrès mondial amazigh.
"Mais pour les forces de l'ordre, la culture amazighe est une menace pour la sécurité du pays : le tamazight est interdit en Libye et il est impossible de trouver un livre écrit dans cette langue ou qui a trait à cette culture. Les autorités libyennes pensent que les Berbères fomentent un complot contre le régime, orchestré de l'extérieur. Mes fils sont ainsi soupçonnés d'"espionnage et de collaboration avec Israël et les sionistes". Pour justifier leurs accusations de complot international, les autorités arguent que mes fils étaient en contact avec des universités à l'étranger.

INSULTES ET TORTURE

"J'ai pu voir mes fils une première fois le 30 décembre. Ils étaient détenus par l'Agence de sûreté extérieure, mais je ne savais pas où. J'ai été conduit dans un endroit tenu secret. Puis mes fils ont été transférés dans des cellules d'isolement, et je n'ai plus eu de nouvelles. J'ai appelé l'administrateur de la Fondation internationale Kadhafi pour le développement – la fondation de Saif al-Islam, le fils du colonel –, j'ai déposé une requête auprès du procureur public.
"Le 16 janvier, j'ai reçu une lettre de la Fondation Kadhafi, adressée au président de l'Agence de sûreté, et mise en copie au procureur, disant que mes fils avaient droit à un avocat commis d'office et que j'avais le droit de les voir. J'ai pu leur rendre à nouveau visite le 24 janvier. Madghis m'a expliqué avoir été torturé en cellule d'isolement. Il a été battu à coups de bâton, insulté, on a pointé sur lui un pistolet : "Tu es un amazigh, un juif, lui a-t-on dit. On va te tuer." On lui a fait subir la falaqa [la flagellation]. Mon autre fils, lui, a été constamment insulté et humilié. J'étais très inquiet pour eux.

"Quant à l'avocat commis d'office, il n'a en fait pas eu le droit de voir mes fils, ni d'avoir accès aux pièces du dossier. Il a donc annoncé qu'il ne pouvait défendre cette affaire, et diffusé un communiqué sur Internet expliquant pourquoi il se retirait du dossier : ce texte a eu un certain retentissement.

PÉTITION

"Le 27 janvier, mes fils ont été transférés à la prison de Jdaida. Leurs conditions de détention se sont nettement améliorées : ils sont désormais regroupés dans une même cellule, où ils cohabitent avec des détenus condamnés pour trafic de drogue, qui purgent tous une peine de réclusion à perpétuité. Je me rassure en me disant qu'au moins mes fils sont ensemble, et que mieux vaut être entouré qu'isolé. Chaque jeudi, je peux leur rendre visite. Je les ai vus d'ailleurs hier matin.
"Je continue à me battre. J'ai rassemblé des habitants de Yefran pour écrire, il y a un peu plus de deux semaines, une lettre demandant la libération de mes fils et expliquant que notre culture amazighe doit être respectée. Nous avons rassemblé quatre-vingts signatures et quinze d'entre nous sommes allés porter la lettre sur le bureau du procureur.
"J'ai de nouveau écrit à Saif al-Islam Kadhafi et au président de l'Agence de sûreté extérieure. Ils nous promettent une solution, mais nous attendons toujours. J'ai toutefois espoir, après ce qui s'est passé en Tunisie et en Egypte, que le régime libyen soit plus regardant sur le respect des droits civils. J'espère surtout qu'à l'avenir, les cultures arabe et amazighe pourront dialoguer sereinement ensemble."



Propos recueillis par Mathilde Gérard

vendredi 18 février 2011

Kaddafi dehors: intimidations de tous genre pour ettouffer la voix d'un peuple!!!!

Alerte info
il y a 37 min

AP

Le régime de Moammar Kadhafi tente d'étouffer la contestation en Libye

Après plusieurs jours de manifestations, le régime de Moammar Kadhafi tente d'étouffer la contestation. Les forces de sécurité ont été déployées vendredi dans tout le pays et des mises en garde lancées aux citoyens qui participeraient aux rassemblements. Au moins une vingtaine de protestataires ont été tués dans les heurts survenus dans la semaine. 
Dans le même temps, un site Internet lié à l'un des fils du dirigeant libyen, Seif al-Islam Kadhafi, a annoncé que le Parlement libyen, le congrès général du Peuple, avait ajourné sa session et allait prendre des mesures pour réformer le gouvernement lorsqu'il se réunirait de nouveau. Le site Quryna a ajouté que de nombreux responsables seraient remplacés.
Dans le sillage des mouvements qui secouent le monde arabe depuis les révoltes en Tunisie et en Egypte, plusieurs villes de Libye, notamment dans l'est du pays, ont été cette semaine le théâtre de manifestations hostiles au régime de Moammar Khadafi, au pouvoir depuis 1969.
Vendredi, une nouvelle manifestation violente a eu lieu à Benghazi, la deuxième ville de Libye dans l'est du pays. Gamal Bandour, un magistrat de Benghazi, a rapporté que des accrochages avaient eu lieu entre des manifestants et les forces de sécurité après les funérailles de 15 manifestants abattus jeudi. Après la cérémonie, des protestataires ont incendié des bâtiments gouvernementaux et des commissariats de police.
Selon Quryna, des membres des forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants à Benghazi, tuant 13 d'entre eux. "Les forces de sécurité ont été contraintes d'utiliser des balles réelles pour arrêter les protestataires quand leur manifestation est devenue violente et agressive et qu'ils ont incendié des commissariats de la ville, attaqué des bâtiments administratifs et incendié des voitures de police dont six devant l'hôpital Jalaa", affirme le site. Il ajoute qu'un millier de détenus d'une prison de Benghazi ont attaqué leurs gardiens pour s'échapper mais que trois d'entre eux ont été abattus.
Selon l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch, basée aux Etats-Unis, au moins 24 manifestants ont été tués mercredi et jeudi lors de heurts avec les forces de sécurité.
Un responsable hospitalier de Beyida, dans l'est du pays, interrogé vendredi par l'Associated Press, faisait état d'au moins 23 morts transportés à l'hôpital ainsi que d'environ 500 blessés soignés dans l'établissement, pour certains sur le parking, faute de place. "Nous avons besoin de médecins, de médicaments, de tout", a-t-il affirmé.
Jeudi, le colonel Kadhafi avait traversé la capitale en voiture, acclamé par ses partisans. Selon des témoins, il a également envoyé des forces de sécurité dans la capitale.
Des témoins à Beyida et Zentan, à 120km au sud de Tripoli, rapportaient que des unités des "milices spéciales", les brigades Khamis, avaient été déployées dans leurs villes.
A Beyida, la police locale, qui appartient à la même tribu que les habitants, s'est alliée aux manifestants pour empêcher des attaques des miliciens, selon un témoin et un opposant libyen, Mohammed Ali Abdallah, vice-responsable du Front national pour le salut de la Libye en exil.
A Zentan, une habitante rapportait qu'une unité des Brigades Khamis avait attaqué la ville après que les manifestants avaient incendié des commissariats et inscrit "A bas Kadhafi" sur les murs.
Par haut-parleur, des responsables offraient de l'argent aux habitants pour les inciter à ne pas manifester, selon cette femme. "Ensuite, ils ont coupé l'électricité et l'eau. C'est une région montagneuse et il fait froid", a-t-elle raconté.
Des habitants de Tripoli, où de petites manifestations ont eu lieu dans des quartiers centraux, disaient avoir reçu des messages sur leurs téléphones portables. Les SMS mettaient en garde ceux qui "osent franchir les quatre lignes rouges", le colonel Kadhafi, la sécurité nationale, le pétrole et le territoire libyen, selon une femme ayant reçu le message. AP

Kaddafi Massacre des innocents...

Confronté à des manifestations de rue sans précédent, en particulier dans la province rétive de Cyrénaïque, le régime du colonel Mouammar Kadhafi a riposté avec force, faisant des dizaines de morts. 
L'ONG internationale Human Rights Watch basée à New York a fait état vendredi d'au moins 24 morts ces dernières 48 heures, mais les organisations d'opposition et d'exilés avancent des bilans beaucoup plus lourds, pour le moment invérifiables.
A Benghazi, deuxième ville du pays, située à l'est du golfe de Syrte, des milliers de Libyens ont manifesté jeudi soir au terme d'une "journée de colère" visant à protester contre la mort d'une vingtaine de manifestants tombés sous les balles des forces de sécurité depuis la veille.
Celles-ci ont ouvert le feu à balles réelles durant la nuit, tuant sept autres manifestants, rapporte Kourina, un journal local proche d'un des fils du colonel Kadhafi, Saïf al Islam, qui publie des photos de victimes.
Achour Ahamis, journaliste libyen basé à Londres, a déclaré que des insurgés avaient pris d'assaut vendredi la prison Kouwafiah de Benghazi pour libérer des dizaines de prisonniers politiques. Kourina précise qu'un millier de détenus s'en sont échappés et que 150 d'entre eux ont été repris.
L'armée s'est déployée vendredi dans cette ville de 700.000 habitants située à un millier de km de Tripoli, où les jeunes qui s'insurgent contre Kadhafi, au pouvoir depuis 41 ans, s'inspirent ouvertement des révolutions ayant chassé deux autres autocrates en Tunisie et en Egypte voisines.
AL BAÏDA "AUX MAINS DU PEUPLE"
Un autre fils de Kadhafi, Saadi, ancien footballeur dans des clubs professionnels italiens et responsable haut placé au sein des services de renseignement militaires, dirigerait en personne la reprise en main à Benghazi, ont déclaré à Reuters deux habitants de la ville.
A Genève, deux groupes d'exilés libyens ont annoncé que la ville d'Al Baïda, sur la côté méditerranéenne au nord-est de Benghazi, était tombée "aux mains du peuple" après le ralliement d'une partie de ses policiers au soulèvement populaire.
Mais ces deux groupes, citant leurs contacts sur place, ont précisé ultérieurement que les milices paramilitaires du régime avaient reçu des renforts. Epaulés par des chars, elles s'efforcent de reprendre le contrôle d'Al Baïda aux émeutiers.
Les exilés font état de 35 morts et de centaines de blessés dans cette ville, où les insurgés exigent, eux aussi, le départ de Kadhafi, la liberté et la démocratie. Un habitant de Benghazi au fait de la situation à Al Baïda a confirmé à Reuters qu'il y avait eu là-bas "beaucoup de morts".
"Le peuple s'est armé avec ce qu'il a pu trouver. Nous craignons un terrible bain de sang", a déclaré Giumma al Omami, militant d'un mouvement libyen de défense des droits de l'homme basé en Suisse.
Selon un autre exilé libyen à Genève, Fassi al Warfali, les insurgés, dont le slogan "Kadhafi, dégage!" est calqué sur celui de leurs homologues tunisiens à l'adresse de l'ex-dictateur Zine Ben Ali, ont incendié l'aérodrome militaire de Labardj, près d'Al Baïda, pour empêcher l'acheminement de renforts militaires.
"KADHAFI COMBATTRA JUSQU'À LA DERNIÈRE MINUTE"
Aux premières heures de la matinée de vendredi, l'impétueux colonel, recordman africain de la longévité au pouvoir, est apparu brièvement sur la place Verte de Tripoli en voiture au milieu de centaines de ses partisans. Il n'a pas pris la parole.
Le calme semblait régner vendredi dans la capitale, où, lors de la grande prière hebdomadaire, les prédicateurs ont invité les fidèles à ignorer les informations diffusées à l'étranger visant, selon eux, à semer la zizanie dans leur pays.
"Assurément, il n'y a pas de soulèvement national", a déclaré Nomane Benotmane, un ancien opposant islamiste libyen exilé en Grande-Bretagne. "Je ne crois pas que la Libye soit comparable à l'Egypte ou à la Tunisie."
"Kadhafi combattra jusqu'à la dernière minute", a-t-il prédit, interrogé au téléphone de la capitale libyenne, où il séjourne actuellement.
La Libye, qui assure la présidence tournante de la Ligue arabe, a annoncé qu'elle différait le sommet de l'organisation prévu en mars à Bagdad, au vu des "circonstances dans le monde arabe".
Mais le secrétaire général de la Ligue, l'Egyptien Amr Moussa, a affirmé que la réunion restait programmée et que toute décision d'annulation devait résulter d'une décision collective.
Rédaction du Maghreb, avec les bureaux de Londres et Genève, Marc Delteil pour le service français, édité par Gilles Trequesser